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24 avril 2010

exposition "crime et châtiment" au musée d'Orsay

Visité il y a plusieurs semaines déjà, je me décide enfin à faire un petit résumé de l'expo. Je m'y suis laissée aller par curiosité et puis aussi suite à un intérêt ressent pour la peinture. 
l'exposition retrace l'histoire du crime et de son châtiment dans une fourchette qui va de 1789 à 1981. L'évolution se fait tendis qu'on avance de salle en salle. Là où l'artiste est fasciné et trouve un moyen d'exulter une envie animale, plus tard, le journaliste caricaturiste semble satisfaire une curiosité mal placée de son lecteur... Finalement je me suis retrouvée moi même fascinée par les nombreux tableaux, sculptures, photographies, esquisses...  

La première salle très sombre contient seulement quelques petits spots n'éclairant qu'une séries de tableaux à caractère principalement religieux ou mythologique. Partie qui se veut en rupture avec la suite de l'exposition à la vue de l'imposante guillotine au fond de la pièce avant de nous laisser passer à la salle suivante, blanche. En effet, l'apparition de la guillotine en 1789 accompagnée du discourt de son inventeur Guillotin "messieurs, avec ma machine, je vous fait sauter la tête en un clin d'oeil et vous ne souffrez pas" tranche deux époques. Le criminel qui n'a pas connu la guillotine a connu une mort lente, douloureuse. C'est donc suite à la torture, lavé du pécher, qu'il se présente pour le jugement dernier.  


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Nikolaï Gay, le calvaire

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Georges Grosz, Caïn ou Hitler en enfer

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L'apparition de la machine capable d'ôter la vie sans souffrance vient tourmenter l'espoir des criminels de trouver la paix suite à la torture. Son invention marque la rupture entre deux époques. 
Le peintre ne trouve pas l'inspiration face à cette machine obscène, c'est ainsi que le sujet et la représentation revient à la gravure et non à la peinture.  

En arrivant dans la deuxième salle, face à nous, se trouve le tableau utilisé comme tête d'affiche de l'exposition
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Théodore Géricault, étude de pieds et de mains 

Un pièce est aussi entièrement dédié à Marat. Son assassinat fut une source d'inspiration pour de nombreux peintres. 

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Jacques Louis David, la mort de Marat

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Jean-Joseph Weerts, Marat assassiné!

Charlotte Corday, devenue ennemie du peuple pour avoir assassiné son révolutionnaire est une bonne transition vers la salle aux murs rouges "femmes fatales". On y retrouve Lady Macbeth (en vedette puisqu'on la retrouve sur plus de cinq tableaux), Judith, méduse... La femme comme celle qui mènerai l'homme à sa perte.

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Johann Heinrich Füssli, lady Macbeth sommnambule 

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Füssli, Lady Mcbeth saisissant les poignards

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Franz Von Stück, Judith et Holopherne

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Moreau , l'apparition

La pièce se termine sur cette peinture impressionnante par sa hauteur et par l'impression que nous donne cette vague qui semble prête à s'effondrer sur nous. Finalement un de mes tableaux préféré de l'exposition. Dommage que la photo ne lui fasse pas du tout honneur!
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La suite de l'exposition est consacrée au crime devenu "faits divers", rubrique des journaux qui attire la curiosité des lecteurs par des gravures qui à la fois fascinent et effraient. Un peu l'équivalent de nos rubriques "people" je dirais puisque c'est à ces pages que nos journaux font le plus souvent bonne recette. Dans cette exposition, des centaines de coupures de journaux métant en scène des crimes qui par leur affluence nous mène finalement jusqu'à une certaine indifférence.

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Le crime devient ensuite objet des savants. Moulage de têtes coupés, croquis, photographies d'expériences... Toutes les théories sont faites. Une certaine forme du visage serai suffisante pour prédire que celui ci ou celui là deviendrait inévitablement criminel. Un front fuyant, une machoir trop en avant... disposent physiquement au crime. On assiste à la naissance de la phrénologie.

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Le cas de la petite danseuse, sculpture de Degas m'a particulièrement intéressé puisque lors de sa première exposition elle attirait et inspirait un profond sentiment de malaise à son public. Du haut de ses quatorze ans ses traits ne pouvaient être que ceux d'une criminelle, "une petite prostituée", "une fleur de dépravation précoce"... Sa laideur et son aspect "viril" la promettait au vice. 

A titre scientifique on fini par photographier tous les criminels à leur entrée en prison. Ce qui tend finalement à uniformiser les visages... les photographies obligatoires des prisonniers s'étendront bientôt à tous citoyens. 

1791 la prison est devenue sanction. On aborde le thème de l'artiste victime de la censure. On enferme le peintre qui dérange, le caricaturiste qui fait scandale...

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Odilon Redon, le forçat  

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Honoré Daumier (condamné pour "incitation à la haine et au mépris du gouvernement du roi"), Gargantua

Les motifs d'incarcérations ne se limitent plus au crime, il peut être folie, impertinence... 
Van gogh pour s'être coupé l'oreille se fait enfermer dans un asile d'aliénés.
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Van Gogh, la ronde des prisonniers 

Bon et puis comme ça commence à ne plus trop ressembler à un résumer je vais pour finir laisser quelques oeuvres sans commentaires qui m'ont également marqué.

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Edgar Degas, le Viol

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Victor Hugo, Ecce
(Hugo était contre la peine de mort, il y consacre d'ailleurs deux oeuvres)

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Victor Hugo, Justicia

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Reconstitution de la machine imaginée par Kafka dans "la colonie pénitentiaire". Cette machine équipée d'aiguilles était chargée d'inscrire dans la peau du condamné le crime qu'il avait commit et ce jusqu'a ce que mort s'en suive.

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Commentaires
B
Ça a l'air plus intéressant que le Louvre.
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