La fille qui tronait en haut de son bucher
Une impression d'être condamnée à ne jamais penser deux mais toujours trois, quatre... parfois même cinq. Je ne me sent jamais seule avec lui. Je vois toujours ces fantômes un peu trop présents, encore palpables. Le temps passe malgrès tout, et je sent de plus en plus cette chose qui voudrait se défaire des liens que j'ai serré du plus fort que j'ai pu le jour où il m'a mise en garde. "Je ne t'embrasserais pas en premier, je ne serais pas responçable de ce qui arrivera ensuite" Je l'ai embrassé. J'ai accepté de prendre le risque de tomber amoureuse de lui... De toute façon, trop consciente de la situation, je ne peux pas me le permettre. Je me suis trop blessée pour me laisser consciemment porter un coup, potentiellement, fatal. Alors, quand je sent cette chose desserer ses liens je traque la goule qui les ressera. "Vivre le présent au lieu de chercher à le pourrir au profit de l'éventuel futur" c'est le conseil le plus sensé qu'on ai pu me donner. Mais, je refuse de jouer l'aveugle, la conne qui porte des oeillières, qui fait pitié à voir tellement sa condition est pitoyable, pathétique: celle qu'il serre dans ses bras dans l'attente d'en serrer une autre un jour. D'accord, je ne suis peut être qu'une fille de plus à s'être hissée d'elle même en haut du bucher. Celle qui attend que "l'autre fille" daigne prendre et jeter l'allumette qu'il lui tend... Mais c'est les yeux grands ouverts que je les regarde du haut de mon trône. Elle est l'arme qui menace et m'oblige a protéger ce que j'aurais pu trop facilement rendre vulnérable. Je refuserais aussi longtemps que je le pourrais et qu'il le faudra de me tenir à coeur ouvert devant lui. Je ne parle pas d'une sorte de relation de conflit, mais plutôt d'un amour restreint. Je sais que si il doit y avoir un blessé dans cette histoire ce ne sera certainement pas lui.
Livre : les liaisons dangereuses ☻☻☻☻☻
Musique : rien
Envie : d'être aimée
Humeur : flippée